Grande nouvelle à Shippagan : ouverture d’un laboratoire de thermo-rhéologie de pointe

Dans la photo, de gauche à droite, on voit les membres du Laboratoire de recherche sur les matériaux – micro-spectroscopie Raman et FTIR : Jacques Robichaud (chercheur), Marie-Hélène Thibault (professeure), Karima Ben Hamou (chercheuse postdoctorale), Youness Chnaiti (Ingénieur de TA Instruments– Waters LLC), Ihsan Basaran (chercheur postdoctoral), Hassan Makdad (technicien des laboratoires de chimie) et Yahia Djaoued (professeur).
l’Université de Moncton
L’innovation prend une nouvelle dimension à l’Université de Moncton, campus de Shippagan, avec l’ouverture d’un laboratoire de thermo-rhéologie ultramoderne.
Il constitue une plateforme thermo-rhéologique avancée (PTRA), une infrastructure de pointe exploitée par le groupe « Laboratoire de recherche matériaux et spectroscopies Raman et FTIR ». Doté d’instruments de pointe de chez TA-Instruments, ce laboratoire est équipé d’un rhéomètre, d’un DMA (Analyseur mécanique dynamique), d’un DSC (calorimètre différentiel à balayage) et d’un TGA (analyseur thermogravimétrique)– des outils essentiels pour comprendre comment les matériaux se comportent lorsqu’on change leur température et qu’on leur applique des forces.
Imaginez vouloir créer un plastique plus résistant à la chaleur ou une crème qui conserve sa texture parfaite même au froid. C’est là qu’interviennent ces instruments.
- Le rhéomètre : C’est un peu comme un chef cuisinier très précis pour les matériaux liquides ou pâteux. Il mesure comment ils s’écoulent et se déforment sous l’effet d’une force. On peut ainsi optimiser la texture d’un adhésif et déterminer la facilité d’application d’une peinture ou la consistance d’un produit alimentaire.
- Le DMA : Voyez-le comme un testeur de résistance pour les matériaux solides. Il mesure leur rigidité et leur élasticité en les soumettant à de petites vibrations à différentes températures. Cela permet de concevoir des matériaux plus durables pour des pièces automobiles, des matériaux de construction ou des polymères haute performance.
- Le DSC : C’est un détecteur de changements cachés dans les matériaux lorsqu’on les chauffe ou les refroidit. Il révèle les températures de fusion, de cristallisation ou d’autres transformations importantes. Le DSN est crucial pour développer des médicaments stables, des emballages alimentaires sûrs ou pour étudier le comportement des polymères.
- Le TGA : C’est un peu comme une balance ultrasensible qui suit le poids d’un matériau pendant qu’on le chauffe. Il permet de déterminer sa composition, sa stabilité thermique et la quantité de solvants ou d’humidité qu’il contient. C’est essentiel pour contrôler la qualité des produits pharmaceutiques, des composites ou des matériaux organiques.
Qui peut bénéficier de ce laboratoire exceptionnel?
Ce laboratoire est une ressource précieuse pour :
- Les établissements d’enseignement supérieur et les centres de recherche : pour la formation d’étudiants, la réalisation de projets de recherche innovants dans des domaines variés comme la chimie, le génie des matériaux, la physique, l’agroalimentaire et la pharmacie;
- Les entreprises et les industries : pour le développement de nouveaux produits, l’amélioration de la qualité, l’optimisation des procédés de fabrication, le contrôle qualité et la résolution de problèmes liés aux matériaux. Les secteurs de la pêche, de la transformation alimentaire, des polymères, des adhésifs, des revêtements et bien d’autres peuvent en tirer profit.
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à l’APECA (programme PDE), à la SDR et au CRSNG pour le soutien financier essentiel qui a rendu possible la création de cette plateforme de pointe.
L’ouverture de ce laboratoire de thermo-rhéologie moderne à Shippagan marque une avancée significative pour la recherche et l’innovation dans la région, offrant des outils de pointe pour explorer et maitriser le comportement des matériaux. Nous sommes impatients devoir les découvertes et les applications qui émergeront de cette nouvelle infrastructure.