Le réseau Springboard Atlantic est composé de plus de 30 personnes ayant des compétences uniques et diversifiées. Grâce à nos profils de membres, vous pouvez rencontrer ces gens bourrés de talent.
Rencontrez Marc Richard, agent du développement commercial et du transfert de technologies chez Synapse, à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
Que faisiez-vous sur le plan professionnel avant de vous joindre à l’équipe de Synapse/Springboard?
J’ai fait un doctorat en pharmacologie à l’Université Dalhousie, puis j’ai été recruté par le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour un postdoctorat à l’Île-du-Prince-Édouard. Par la suite, j’ai décroché un emploi dans une entreprise de biotechnologie pour la mise au point de nouveaux médicaments de gestion de la douleur chronique. Cette entreprise s’est fait acheter par une autre société de Charlottetown qui, tout par hasard, se trouvait au bout du couloir où je travaillais déjà. J’ai donc changé de local pour me rendre quelques portes plus loin et j’ai continué à travailler au même projet. J’ai passé cinq ou six ans au sein de cette entreprise.
Quel genre de recherche y effectuiez-vous? Et comment cela vous a-t-il mené à UPEI?
Je faisais partie d’une équipe multidisciplinaire qui cherchait à mettre au point une petite molécule inédite pour la gestion de la douleur chronique. Puisque j’ai étudié l’électrophysiologie, soit les propriétés électriques des cellules, j’avais pour rôle d’évaluer l’efficacité de nos composés à l’essai sur des neurones isolés.
Au fil du temps, mon rôle en recherche sur la douleur a évolué et j’ai commencé à participer à la création d’une nouvelle gamme de produits naturels pour les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. J’ai aussi commencé à assumer des tâches de gestion et de développement commercial. J’ai participé aux réunions du conseil d’administration et contribué à la planification stratégique de l’Entreprise. J’ai également représenté l’entreprise lors de réunions à l’international et j’ai aidé à trouver de nouvelles sources d’investissement. Selon moi, c’est cette expérience qui m’a permis de décrocher mon poste actuel d’agent du développement commercial et du transfert de technologies à UPEI. J’occupe maintenant ce poste depuis deux ans, m’occupant principalement du portefeuille des sciences de la vie.
Comment votre expérience passée en recherche se reflète-t-elle dans vos fonctions actuelles chez Synapse?
Mon expérience en recherche m’aide certainement dans mes interactions avec les chercheurs du campus. Elle m’aide à communiquer avec eux de façon plus efficace et à mieux comprendre leurs projets. De plus, je crois que le fait d’être détenteur d’un doctorat me donne une certaine crédibilité auprès des chercheurs.
Comment avez-vous découvert le réseau Springboard?
Lors de ma première journée de travail, j’ai dû participer à une réunion du réseau à Halifax. En toute honnêteté, après cette réunion, je me suis demandé si j’avais bien fait de changer d’emploi. À l’époque, je connaissais très peu le transfert de technologies, alors j’étais généralement perplexe et dépassé. Je me suis aussi rendu compte que si je connaissais le jargon de la science, je connaissais tout compte fait très mal le langage des affaires. Une belle leçon d’humilité! Heureusement, au fil du temps et avec l’aide de l’équipe de Synapse et de mes collègues de tout l’Atlantique, je me suis mis à mieux comprendre. Je connais maintenant la plupart des acronymes!
Comment votre participation au réseau Springboard aide-t-elle votre travail chez Synapse?
Le bureau central organise ou soutient les activités de réseautage et les activités de l’industrie, où nous forgeons beaucoup de nos meilleurs liens et partenariats. Par exemple : Synapse a profité d’une initiative de Springboard grâce au projet pour l’industrie du homard, qui a engendré beaucoup de projets à UPEI.
Quelles occasions d’affaires ou de recherche méconnues y a-t-il à l’Île-du-Prince-Édouard?
La plupart des gens ne s’imaginent pas que l’Île est un pivot central du secteur des sciences biologiques. Je ne le savais pas moi-même avant d’arriver, mais il se passe beaucoup de choses ici, en grande partie grâce à PEI BioAlliance. Leur équipe réussit avec brio à attirer de nouvelles entreprises à l’Île-du-Prince-Édouard.
Je vis ici depuis 15 ans, et j’ai pu voir ce secteur évoluer tout en contribuant à cette évolution. De 2012 à 2018, le PIB associé aux sciences biologiques a grimpé de 83 % à l’Île-du-Prince-Édouard, soit 3,8 fois plus rapidement que l’économie en général. La grappe des sciences biologiques compte maintenant pour 4,4 % de l’économie de toute la province. C’est passionnant de se retrouver ici à l’Île et de pouvoir expliquer les possibilités que nous proposons aux gens d’ailleurs.