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Mot de passe perdu?

Collaboration En ‘Axtion’

Lorsque l’on parle du réseau Springboard Atlantic, il y a un mot en particulier qui revient souvent : la collaboration. Et avec 19 établissements d’enseignement postsecondaire au Canada atlantique, on peut vraiment dire que le réseau Springboard incarne l’esprit de collaboration.

Nous formons une équipe panatlantique de près de 40 personnes qui savent que la collaboration est l’une des meilleures façons d’assurer le succès de l’économie régionale. Nos membres sont toujours à l’affût de nouvelles occasions qui permettraient à nos établissements de travailler ensemble, échangeant ressources et savoir-faire afin que les jeunes entreprises puissent accéder au plein potentiel de ce que nos universités et collèges ont à offrir.

Axtion Independence Mobility inc. est une des entreprises florissantes du Canada atlantique qui a grandement profité de la collaboration entre les établissements. Située dans le centre Emera IdeaHub de l’Université Dalhousie à Halifax, Axtion (qui se prononce Action) cherche à révolutionner les déambulateurs afin d’aider les utilisateurs en cas de chute. Bien qu’elle travaille actuellement depuis l’Université Dalhousie, l’entreprise est née à l’Université Acadia, à Wolfville.

Ses cofondateurs sont d’ailleurs deux diplômés de l’Université Acadia : Tracey McGillivray, qui a obtenu son diplôme en 1987, et Liam Maaskant, qui a obtenu son diplôme en 2019.

« Notre dispositif (au brevet en instance) réinvente le déambulateur », explique Mme McGillivray. « On a maintenant un siège de levage mécanique qui aide les personnes qui sont tombées à se relever par elles-mêmes ou avec un minimum d’assistance. »

Madame McGillivray, qui vit à Ottawa, a eu l’idée de ce dispositif lorsque son propre père a commencé à tomber et était incapable de se relever. Selon elle, les blessures dues aux chutes sont l’un des problèmes de santé les plus importants chez les personnes âgées de 65 ans et plus de nos jours.

« J’ai commencé à faire des recherches pour voir ce que nous pourrions avoir à la maison qui pourrait aider mon père à se relever. Mais je n’ai rien trouvé de très pratique. Et moi, je suis le genre de personne qui crée la solution elle-même si elle ne trouve pas ce dont elle a besoin. » Après avoir fait quelques recherches, elle a appris qu’il s’agissait d’un problème de santé très courant et croissant partout dans le monde.

C’est alors qu’elle a décidé d’appeler M. Maaskant, qui terminait son baccalauréat en sciences appliquées et en génie mécanique à l’Université Acadia. Les deux s’étaient déjà rencontrés dans le cadre du programme d’athlétisme d’Acadia et avaient tout de suite sympathisé.

Bref, comme la plupart des idées novatrices, Axtion Independence Mobility est née d’une simple conversation. Les compétences du tandem se chevauchent : le sens des affaires de Mme McGillivray et le savoir-faire en ingénierie de M. Maaskant se sont renforcés et complétés pour donner le coup d’envoi à cette aventure. Puis, en janvier 2020, le duo s’est constitué en personne morale et a cofondé Axtion.

Des efforts exceptionnels

Pour leur donner un coup de main, Ray Ivany, ancien recteur et vice-recteur de l’Université Acadia, les a présentés à Leigh Huestis, l’une des spécialistes de la collaboration avec l’industrie (SCI) du réseau Springboard à l’Université Acadia. Selon M. Maaskant, Mme Huestis a investi « des efforts exceptionnels » pour orienter la jeune pousse d’entreprise sur la voie de la réussite dès les étapes initiales, lui faisant notamment visiter le centre d’innovation rurale de l’Université Acadia, puis le centre IdeaHub de l’Université Dalhousie.

« Leigh a tout organisé. Elle s’est rendue à Halifax et nous a présentés à Margaret Palmeter, alors directrice du Emera ideaHUB à la faculté d’ingénierie de l’Université Dalhousie », raconte M. Maaskant. « Elle nous a posé toutes les questions qu’il fallait, nous a pris sous son aile et nous a préparés à la réussite. Margaret et l’équipe du ideaHUB nous ont accueillis à bras ouverts et nous ont accompagnés à toutes les étapes du processus. »

Madame Huestis a également présenté les deux innovateurs aux différentes voies de financement qu’ils pouvaient emprunter, notamment par l’intermédiaire de Mitacs et de Nova Scotia Business inc. Par l’entremise de Margaret, l’équipe a rencontré Cliff Johnston, leur superviseur universitaire, qui les a guidés dans le processus de conception axée sur l’utilisateur.

Monsieur Maaskant est donc reconnaissant à M. Johnston, mais aussi à Graham Muirhead, l’ingénieur en chef du ideaHUB, qui a aidé à concrétiser le concept de M. Maaskant en un prototype fonctionnel après un certain nombre de versions. Mae Seto, du département de génie mécanique de l’Université Dalhousie, s’est également jointe à l’équipe pour participer aux recherches futures.

Aujourd’hui, l’équipe travaille aux derniers détails et à la mise à l’essai de son prototype V3. Elle a aussi noué un partenariat de recherche avec Northwood, l’un des plus grands fournisseurs de soins prolongés au Canada atlantique, pour mieux réaliser les évaluations cliniques du produit. L’école de kinésiologie de l’Université Acadia aidera quant à elle à diriger la recherche sur l’interaction humaine et la convivialité.

Tirer parti des liens

En plus d’avoir tissé des liens avec des experts et des bailleurs de fonds (avec l’aide du réseau Springboard, bien entendu!), l’équipe d’Axtion a également fait participer l’entreprise aux nombreux programmes d’entrepreneuriat offerts aux entreprises en démarrage de la Nouvelle-Écosse, dont le programme Accelerate d’Innovacorp, le programme LEAP de Volta et le programme Design to BUILD de l’Université Dalhousie.

Comptant sur l’investissement des fondateurs et les très utiles programmes de subventions, Axtion a réuni près de 200 000 $, dont une grande partie a été consacrée à la recherche et au développement du produit.

Les cofondateurs affirment tous deux que la communauté d’entrepreneuriat du Canada atlantique et ses vastes ressources ont joué un rôle essentiel dans la croissance et le succès de leur entreprise.

« Il faut vraiment tout un village, comme on dit. Et pour nous, ce village, c’est la Nouvelle-Écosse. Je ne pense pas qu’il existe un meilleur endroit qu’ici pour faire ce que nous faisons », affirme Mme McGillivray. « C’est assez formidable que nous ayons pu nouer tous ces liens par l’intermédiaire de Volta, d’Innovacorp, de Springboard, de l’Université Dalhousie et de l’Université Acadia, des liens avec des experts du secteur qui peuvent aider tout au long du processus. »

La paire a bon espoir de lancer son produit, un dispositif médical de classe I, au troisième trimestre de 2022.

« Il faut être solide pour pénétrer ce marché », souligne Mme McGillivray. « Mais nous sommes prêts à relever le défi, car nous savons à quel point ce produit sera utile et nous disposons d’un incroyable écosystème d’experts. »